Musée du téléphone
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En 1889, l’Assemblée nationale décide de nationaliser le service du téléphone. La Direction générale des Postes et Télégraphes décide et se charge d’éditer la première liste des abonnés au téléphone. Ces listes s’appellent rapidement : « Annuaire officiel des abonnés au téléphone ».
Les abonnés y sont classés par ordre alphabétique. Le nom, le prénom, la raison sociale et l’adresse figurent sur cette liste des abonnés. Mais aucun numéro n’apparaît sur l’annuaire. Les opératrices, « les demoiselles du téléphone » connaissaient nominativement les quelques possesseurs de cette nouvelle invention. Le format de la liste des abonnés est de 150 X 230 mm. L’annuaire de 1901 des abonnés aux réseaux téléphoniques des départements du Midi, où figurent les abonnés de l’Aude.

Les annuaires sont distribués gracieusement aux abonnés.
Le premier annuaire que nous avons retrouvé date d’avril 1901. Il y avait, à cette date, 81 abonnés à Narbonne, 57 à Carcassonne, 8 à Castelnaudary, 12 à Coursan, 21 à Lézignan, 9 à Ouveillan et 9 à Sallèles-d’Aude. Soit 197 abonnés dans l’Aude, notre département.

 

Les abonnés de Narbonne :
Le central téléphonique de Narbonne a été inauguré le 8 août 1892 avec 17 abonnés :
-    Arnaud, négociant en vins
-    Bergé, huissier
-    Castelnau et compagnie, banquiers
-    Cauvet Jules, négociant en vins
-    Charriaut, camionneur
-    Courtial-Béchard, négociants en vins
-    Crédit Lyonnais
-    Croix du Sud
-    Leroy-d’Auderic, négociants en vins
-    De Martin, philatéliste
-    Maurel-Nombel, banquiers
-    Murat aîné, négociant en vins
-    Murat jeune-d-
-    Pricé, café Continental
-    Redouté, distillateur
-    Roussel, avoué
-    Société Générale

En avril 1901, Narbonne comptait 81 abonnés. Ils ne possédaient pas de numéro de téléphone. 

Dès 1902, les numéros apparaissent sur les annuaires concernant notre département. Dès 1896 les numéros apparaissent sur les annuaires parisiens. A partir de 1891, l’annuaire devient aussi support publicitaire. A partir de 1913, vu le nombre croissant des abonnés, l’annuaire est édité en deux volumes : un premier qui regroupe les abonnés de la Seine, de la Seine-et-Marne et de la Seine-et Oise, et un deuxième appelé :  « Annuaire officiel des abonnés aux réseaux téléphoniques des départements » qui listera tous les abonnés des autres départements (département par département).

Et ce n’est qu’en 1926, que l’édition de l’annuaire deviendra départementale. 

En 1931, des améliorations sont apportées avec l’utilisation de papier de couleurs différentes pour différencier les diverses parties. Le numéro de l’abonné se retrouve en fin de ligne.
A partir de 1967, paraissent les éditions des 6 départements parisiens.
En 1968, les pages professionnelles passent du rose au jaune et en 1970 les dimensions seront standardisées au format : 21x29,7 cm.
En 1985, l’annuaire prend des couleurs avec des paysages locaux en page de couverture.
En 1978, par décision du gouvernement naît « l’annuaire éléctronique ».  Le test débute à Saint Malo le 15 juillet 1980. 
Le 7 mai 1985 la base des données nationales est inaugurée. Elle permet de connaître en direct les coordonnées de 23 millions d’abonnés. Grâce à l’arrivée du minitel à partir de 1981, les français pourront se connecter progressivement à cette base de données nationale.

Le Minitel, précurseur de l’Internet grand public en France sera débranché samedi 30 juin 2012.
Le 29 octobre 1969, à Los Angeles, grâce à Léonard Kleinrock, un ordinateur parle à un autre ordinateur, l'Internet est né. Utilisé par les français à partir de 1994, ce n’est que dans les années 2000 que l’internet connaît un essor. Désormais, l’internet et le téléphone mobile sont les outils privilégiés pour la recherche des numéros de téléphone des abonnés.