19/01/2022
Hercule Birat, poête narbonnais, décrit dans "La coumplainto dé la Marianno" (février 1850), le tapage que fait la nuit le vent de cers dans les sémaphores placés sur le Donjon Gilles Aycelin du Palais des Archevêques de Narbonne.
" fouettant avec acharnement le Briarée blanc et noir, posté à perpétuelle demeure sur la tour séculaire de l'Archevêché, pour y observer et transmettre pantomimalement les signaux de l'Etat, et qui peut se flatter, par parenthèse, de monter la garde sur une des plus belles tours d'Europe, lui arrache des sifflements aigus, qui, mêlé aux grondements sourds du faîte et des terrasses de St.-Just, aux grincements et battements des portes et volets des maisons du voisinage (que la négligence des servantes laisse tourner sur leurs gonds, au gré de la rafale) et au claquement, sur le pavé, des eaux pluviales dégorgées par les animaux en saillie dont j'ai parlé plus haut, font le charivari le plus infernal qu'une oreille humaine puisse entendre sans en être assourdie."
La ligne de télégraphe optique de Chappe venant de Montpellier d'une part et de Toulouse d'autre part a été construite en 1834. La dernière ligne de ce système a été construite entre Narbonne et Perpignan en 1840. La tour du Télégraphe Chappe de Narbonne -Jonquières est la première tour sur cette ligne .
Merci à Robert Cazilhac.
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